Les Français et l'attente de mobilisation citoyenne numérique

A la demande du Think Tank #culture_numérique, Harris interactive a réalisé une enquête auprès d'un échantillon représentatif de Français concernant leur perception et leur attitude à l'égard de la mobilisation citoyenne et en particulier via Internet. De manière générale, ont-ils le sentiment que les Français sont souvent consultés pour donner leur avis ou participer à des décisions publiques, et notamment via Internet ? A quelle fréquence sont-ils personnellement sollicités par les élus de leur commune pour donner leur avis sur des projets publics sur Internet ? Quelle est leur attitude le cas échéant : se sentent-ils concernés ? Sont-ils enclins à participer ?


Que retenir de cette enquête ?

La possibilité de donner son avis ou de participer aux décisions publiques constitue une opportunité plutôt rare voire inexistante dans notre pays selon 54% des Français. 46% partagent un avis contraire. Un clivage important existe selon le comportement électoral : si 54% des votants estiment que les Français sont peu consultés, les abstentionnistes sont 63% à le penser.

Ce déficit de consultation apparaît encore plus important s'agissant des consultations effectuées via Internet, jugées trop rares par près de 7 Français sur 10. 28% expriment un jugement neutre (ni trop souvent, ni trop rarement), laissant à penser que le niveau de sollicitation actuel est jugé adéquat. La nuance de perception relevée entre votants et abstentionnistes s'agissant des consultations d'une manière générale, ne s'observe pas ici, le déficit étant jugé aussi important par les uns que par les autres.


84% déclarent se sentir concernés par ce type de sollicitations contre 15% seulement qui ne le sont pas, une attitude plus répandue au sein des abstentionnistes (19% contre 9% seulement auprès des personnes qui votent).


Ce niveau élevé d'intérêt des Français ne se traduit toutefois pas dans les faits par une participation ou une réponse systématique de leur part. Si une majorité (64%, 72% chez les personnes qui ont voté aux dernières élections municipales), déclare répondre ou participer lorsqu'ils sont sollicités sur Internet par leurs élus locaux pour participer à des décisions publiques parce qu'ils jugent que c'est important, 13% déclarent préférer ne pas s'exprimer, estimant que leur avis ne sera pas pris en compte (18% auprès des abstentionnistes contre 11% auprès des votants).



Méthodologie : enquête réalisée en ligne du 15 au 17 avril 2014. Échantillon de 1000 individus représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l'interviewé(e).

  • Publié le 28 avril 2014

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