Paul Desmarais Jr. prédit l'acte de décès de la presse papier
« Les revenus [publicitaires] baissent de façon dramatique et le lectorat vieillit », a dit André Desmarais lors d'une récente conférence de presse. « Au cours des dernières années, et en particulier la dernière, il y a eu une chute énorme des revenus publicitaires qui proviennent d’annonceurs nationaux et, maintenant, du détail. Ça augure mal pour la survie des quotidiens qui sont uniquement dans l’imprimé. Il y a toujours des exceptions, prenez le New York Times, qui est une marque mondiale, le Wall Street Journal. La Presse n’est pas une marque mondiale. »
La direction de l’entreprise n’écarte pas la possibilité de « garder [le papier] le samedi et le mercredi, je n’en ai aucune idée », dit M. Desmarais.
Quand un journaliste lui a demandé s’il y aurait des mises à pied à Montréal ou en région lors de la disparition du papier, André Desmarais a répondu : « C’est une réalité, ce n’est pas à cause de nous. C’est un média, et les gens en veulent moins. Après un moment, si les publicitaires ne sont pas prêts à mettre des publicités dans les journaux, c’est évident qu’il y aura des mises à pied à faire. Ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas construire une business autour de ça, comme on l’a fait à La Presse +. »
Les autres quotidiens de la filiale Gesca auront vraisemblablement à revoir leur mode de fonctionnement, a-t-il affirmé en réponse à une autre question. « Qu’est-ce qu’il peut arriver à ces quotidiens-là ? Ben, ils vont disparaître. Il faudra qu’ils aient des discussions sérieuses, lesquelles nous voulons, bien entendu, avoir avec eux. En espérant pouvoir trouver une façon de les intégrer aux tablettes ou de développer pour eux un mode de survie à long terme. »
Un diagnostic qui mérite l'attention de la part d'un professionnel réputé.