Nicolas Doucerain (Nous Citoyens) et le pari sur le désalignement

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Il y a toujours un moment où, par la force exceptionnelle des circonstances, une opinion publique refuse l'alignement classique, historique.

Des élections ne respectent alors plus aucun des fondamentaux traditionnels. Aux Etats-Unis, ce fut le cas en 1980 et en 2008.

En 1980, la fin du mandat de Jimmy Carter avait été dominée par un tel sentiment de pagaille et d’échecs que les électeurs voulaient tourner la page au plus vite.

Ce choc électoral fut tel que cette élection est devenue un sujet privilégié d’études universitaires.

Qu’en ressort-il ?

Les électeurs n’ont pas voté pour Reagan par souci de conservatisme. 11% d’entre eux ont voté pour Reagan parce qu’il était conservateur.

Mais seulement 37 % des électeurs de Jimmy Carter en 1976 lui sont restés fidèles en 1980 !
Le climat particulier de 1980 a conduit des groupes électoraux dont les Noirs et les Hispanos à remettre fondamentalement en cause leurs soutiens classiques.

Bref, ce fut l’élection du désalignement.

Les traumatismes collectifs sont désormais tels en France et les repères institutionnels traditionnels frappés d’une telle paralysie, que ce schéma de désalignement peut paraître désormais ouvert.

La prochaine élection présidentielle rassemble beaucoup d'éléments pour échapper aux répartitions habituelles des forces politiques.

C'est le pari d'un jeune leader comme Nicolas Doucerain qui, parmi les "mouvements citoyens", bénéficie de la force politique la plus structurée dans les territoires.

Nicolas Doucerain, chroniqueur BFMTV

  • Publié le 12 avril 2016

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