François Fillon et la dernière trêve
C'est la dernière trêve avant le semestre de vérité lors des six premiers mois de 2009.
Après une année 2007 digne du "rêve" de la victoire présidentielle, l'UMP a connu une année 2008 très difficile.
Elle a perdu 90 000 adhérents alors même que des élections internes ont dopé des adhésions ponctuelles.
Elle a reçu une alerte électorale terrible lors des élections locales de mars 2008 qui ont été marquées par une forte poussée de gauche. Il faut remonter à 1983 pour voir un pouvoir national sanctionné aussi durement lors de consultations locales.
Les récentes élections internes ont été frappées par des scandales manifestes sur lesquels la direction nationale tente de mettre le couvercle pour cacher les problèmes réels. Ainsi, dans une circonscription des Alpes Maritimes, 400 "adhésions surprises" sont intervenues en 48 heures conduisant la liste adverse à se retirer tout simplement face à des "militants de la 25 ème heure" inconnus jusqu'alors...
Les Européennes s'annoncent à haut risque puisque le 1er sondage place l'UMP et le PS à égalité à ... 22 % des intentions de votes.
L'état de grâce n'a pas vécu plus d'une année. L'image du Président de la République choque toujours des composantes clefs de son électorat de 2007. La politique conduite déçoit. Qu'en sera-t-il au printemps 2009 après l'impact social de la crise ?
François Fillon entre dans une véritable zone de tempêtes.