Ségolène Royal à la recherche de son joker
La leader socialiste est toujours à la recherche du "carré magique" qui avait fait sa force en 2006.
La "mode Ségolène Royal" a fait l'objet de très nombreuses études.
Sur le plan technique, la photographie la plus précise a été donnée par le sondage Ipsos pour le JDD du 18 novembre 2006.
La force de Ségolène Royal reposait alors sur un carré magique :
* c'est une femme,
* elle incarne le renouveau de la gauche,
* elle est la seule capable de battre Nicolas Sarkozy,
* elle est à l'écoute des préoccupations des Français.
Sa personnalité "séduisante" voire même sa volonté d'associer à la décision arrivent bien après les 4 premières qualités.
Or ce socle fondateur du "royalisme" est en miettes.
Ségolène Royal est toujours une "femme" mais elle a perdu la fraîcheur que portait à cette époque ce fait discriminant positif.
Elle n'incarne plus le renouveau de la gauche mais au contraire la gauche perdue dans ses querelles internes les plus détestées.
Elle n'est pas capable de battre Nicolas Sarkozy. Elle a perdu en 2007 et aucun sondage ne l'a créditée d'une possible victoire depuis cette défaite.
Elle tente de "rester à l'écoute des Français" mais peine à en tirer des propositions concrètes.
Cette érosion montre que le véritable enjeu actuel de la leader socialiste consiste à reconstruire un nouveau socle qui corresponde aux attentes nouvelles et surtout à l'évolution de l'image de la leader socialiste.
Tant qu'elle n'aura pas franchi cette étape, elle sera dans la pire des situations :
* trop déterminée pour se présenter,
* mais trop peu crédible pour gagner.
Ce rapport la place dans une situation de nouvau leader impossible car de nouveau Président trop improbable. Il lui reste une dizaine de mois pour prendre le virage incontournable.