Ségolène Royal construit son profil de crise

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La candidate socialiste est au Liban. L'occasion pour elle d'affirmer sa capacité à savoir affronter les crises.

Il importe d'abord de recourir à la réalité des chiffres :
* depuis 1980, il y a annuellement 200 à 600 actes terroristes,
* les victimes de ces actes vont de quelques centaines à plus de
3 000,
* dans cette perspective historique, une augmentation sensible se produit depuis 2004 : 650 incidents et 2 000 victimes. Mais cette statistique est directement liée à la situation en Irak.

Ce qui est nouveau et particulièrement inquiétant selon les spécialistes, c'est le nombre de conflits pouvant impliquer une arme nucléaire : Iran, Corée, conflit indo-pakistanais, conflit qui oppose la Chine à Taïwan.

Le second trait nouveau concerne la place de la religion dans les conflits.

Le troisième trait nouveau réside dans l'incapacité des super-puissances à ramener l'ordre. Bien davantage, toute tentative de remise en ordre suscite l'insurrection et nourrit une nouvelle étape de dégradation.

C'est un nouvel état de guerre où celui qui gagne la première étape de guerre n'est pas capable pour autant de gagner la paix.

La France ne peut rester à l'écart de ce contexte. Les Français progressivement ont pris conscience de cette réalité.

L'état de crise fait naître une aspiration à faire vivre la différence entre un homme politique et un homme d'Etat.

L'homme politique incarne des actions. L'homme d'Etat symbolise un engagement collectif. Les actions sont du ressort du quotidien. L'engagement collectif relève de l'idéal à terme. Il donnera un sens à des actions qu'on n'imagine peut-être pas encore. Et surtout, le Chef d'Etat doit témoigner courage et sang froid dans de telles circonstances hors du commun.

C'est ce profil que S. Royal cherche à construire à l'occasion d'un voyage dans un premier "chaudron" international.

  • Publié le 1 décembre 2006

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