François Hollande et le "PS dépolitisé"
François Hollande fait actuellement une campagne à l'image de ses soutiens : des barons locaux du PS qui sont installés dans une France dépolitisée qu'ils cherchent à gérer dans la proximité.
Ses soutiens principaux incarnent l’adoucissement, la modération, le respect, le dialogue, la compréhension à l'exemple de l'autorité locale qu'ils incarnent souvent.
L’autorité locale est devenue d’abord une autorité qui s’entoure d’égards.
La raison est simple. Plus le citoyen se sent citoyen du monde, plus il aspire à des racines.
Perdu au sein de nouvelles entités lointaines et abstraites, le citoyen souffre d’un manque de solidarité et il aspire à une microsociété d’ancrage. Il va la retrouver dans sa Commune.
A ce niveau, il a besoin de propositions concrètes auxquelles il peut s’associer, où le nous s’écrit d’abord moi.
Ce climat a conduit à l’émergence d’une nouvelle génération d’élus locaux éloignés des bâtisseurs charismatiques proclamés chefs des conquêtes locales.
C’est aujourd’hui le modérateur qui écoute, le pacificateur qui réunit, le facilitateur qui organise de façon humaine l’assistance aux individus.
Gérard Collomb est comme le Maire de Paris l’un des symboles de cette mode. Il lui doit la faculté de gérer une ville qui dans d’autres scrutins n’hésite jamais à confirmer son ancrage à droite.
Mais pour Lyon, la dépolitisation fait son effet et ceux qui cherchent à lutter contre ce réflexe moderne deviennent des mal-aimés sanctionnés dans les sondages...
François Hollande est à l'image de cette génération d'élus locaux : le PS dépolitisé.
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