François Hollande et le syndrome Chaban Delmas de 1974
C'est une course implacable qui parait engagée par François Hollande pour l'égalité avec ... Nicolas Sarkozy. Dans le sondage IFOP pour Atlantico, il perd encore trois points.
Avec l'égalité et, a fortiori l'éventuelle inversion des scores du premier tour, c'est une nouvelle présidentielle qui verra le jour.
L'actuelle chute de François Hollande est d'abord l'exemple des dangers de l'entre deux images.
Sa situation est globalement le fruit de deux facteurs :
- la contradiction entre un ancrage personnel modéré et des polémiques qui gauchisent son image reconstituant le camp de droite pro-Sarkozy qui n'accepte pas une telle perspective de "nouvelle majorité",
- la difficulté à trouver le "ton présidentiel". Il fait penser à Chaban Delmas en 1974 quand il avait voulu effacer l'image du Premier Ministre bondissant, souriant pour se draper dans une solennité qui ne correspondait pas à sa "tradition".
Dans de telles circonstances, il est possible de perdre sur les deux tableaux : effacer l'image classique sans installer la nouvelle ...
C'est ce que vit actuellement François Hollande moins sympathique mais pas pour autant présidentiel.
Le parallèle est également intéressant sur les conditions de division d'un camp. Le camp le plus divisé ou du moins celui qui est perçu comme le plus divisé inquiète et désespère l'opinion. Il se fragilise donc considérablement. Les divisions profondes des derniers jours avec les Verts tout particulièrement vont laisser des traces durables dans l'opinion.