François Hollande est-il à "contre-mode" ?

  • Francois Hollande

Parce que la société d’aujourd’hui et a fortiori celle de demain sont faites de menaces généralisées à un point tel qu’il est aujourd’hui admis qu’elles viendront de domaines inimaginables à ce jour, les citoyens ont besoin de repères nouveaux.

Ces nouveaux repères sont la vertu des temps modernes.

Cette vertu, c'est d'abord un code moral (rigueur, respect de l’autre, respect de l’avenir…) bien davantage que des règles précises.

C’est la définition d’un tempérament qui est le gardien des décisions ultérieures. La mode des programmes détaillés est passée. Elle correspondait à une époque où il était admis que le futur soit prévisible voire même planifiable. Cette époque est terminée.

Il ne s’agit plus de promettre des mesures concrètes mais de communiquer une éthique globale qui est la grille de lecture des décisions à venir.

Enfin, dernière tendance majeure actuelle, la reconnaissance d’une valeur d’usage. Un responsable public comme un produit doit remplir la fonction pour laquelle il existe. Seuls pourront espérer durer ceux qui respectent cette valeur d’usage, cette efficacité, cette utilité pratique. Si cette valeur n’existe pas, on zappe en passant à une autre offre qui à son tour sera soumise à la même exigence. Cette tendance est commune à la consommation et à la citoyenneté.

Dans son actuel positionnement, François Hollande s'éloigne beaucoup de ces deux repères. Il est resté dans la logique des programmes détaillés et il reste flou sur les valeurs d'usage.

A l'opposé, Nicolas Sarkozy a défini un cadre de valeurs et il a mis en évidence une valeur d'usage (l'Allemagne).

François Hollande pourrait en payer le prix cher dans la dernière ligne droite avant le vote.

  • Publié le 14 février 2012

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