Lyon 2014 : Denis Broliquier demande des Etats Généraux de la Famille

  • Denis Broliquier

A l'occasion d'une délibération hier soir en séance du Conseil Municipal de Lyon, Denis Broliquier, Maire du II ème arrondissement de Lyon, a exposé de façon très détaillée sa position sur les actuels sujets d'actualité en matière de mariage.

Il a notamment déclaré :

"Rapport n° 4982 : Attribution de subventions au titre de la promotion des droits des femmes, de l’égalité femmes-hommes et des couples et des familles
Intervention de Denis Broliquier

« Lyon Divers Droite soutient la demande de retrait de ce texte et d’Etats généraux de la famille et de la filiation portée par la société civile. »

Nous constatons tout d’abord que l’intitulé même de cette délibération s’est mis au goût du jour. En accolant à la promotion des droits des femmes et de l’égalité femmes-hommes la question des couples et de la famille. Le couple et la famille, deux sujets en effet au cœur de l’actualité avec le projet de loi dit du « mariage pour tous ». Comme annoncé dans le programme de F Hollande, le gouvernement veut permettre le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe. Ce projet de loi veut modifier une institution fondatrice de l’ordre civil sur laquelle reposent les bases de notre société.

Inquiète de ces bouleversements annoncés, divisée, la société civile se mobilise, en dehors de tout considération politique ou confessionnelle. Samedi, pour ne citer que Lyon, ils étaient 25 000 pour dire NON au projet TAUBIRA sous la bannière Marche solidaire. Et j’y étais aussi, en tant que maire, c'est-à-dire en tant qu’officier d’Etat civil, responsable légal de la célébration des mariages. 25 000 personnes dans les rues, c’est un vrai mouvement de protestation. Et ce chiffre ne pourra que grossir à l’appel de la manifestation nationale prévue à Paris le 13 janvier prochain.

Car au fil des semaines, nos concitoyens sont de plus en plus nombreux à prendre conscience des réelles conséquences de projet de loi. Et ils ont raison !

Si cette loi passe,

- Elle déstabilisera complètement la notion de parenté avec le passage d'une filiation construite, en référence à la biologie, à une filiation d'intention, en référence au désir. Le mariage est l’inscription de la filiation dans une institution stable, notamment pour protéger la mère. Ce qu’on veut nous vendre comme un progres va marquer une véritable régression pour la protection de la mère, notamment en faisant disparaître la présomption de paternité. Cette redéfinition du droit à la filiation menace l’ensemble de la famille.

- Autre conséquence de cette loi, elle va dissocier complètement le mariage de la procréation naturelle. Dès lors que l’égalité est invoquée, il ouvrira en effet la voie, pour les nouveaux couples, à l’adoption plénière, à la procréation assistée, soit médicalement soit par la gestation pour autrui.

Le gouvernement veut instaurer un droit « A » l’enfant ! Mais l’enfant n’est pas un objet destiné à combler un manque ou un désir. L’enfant n’est pas un objet de droit mais un sujet de droit. Il faut privilégier les droits « DE» l’enfant plutôt que le droit « A» l’enfant.

Le mariage civil n'est pas seulement une reconnaissance de l'amour que se portent deux personnes. Il est un contrat social qui rend légal et organise l’engagement du couple à constituer une famille et, de manière biologique et anthropologique, à assurer la pérennité de la société et du pays. L’ouverture du mariage aux partenaires de même sexe reviendrait à en faire une association contractuelle d’intérêts privés, ce qui équivaudrait finalement à supprimer le mariage civil.

Tout cela est complexe et demande aux Français un vrai effort d’approfondissement. En apparence, le projet peut ne pas paraître choquant. Mais sa réalité est toute autre. Et pour cacher cette réalité, le gouvernement dispose de deux armes fatales : le passage en force sans débat national et le procès en homophobie. Je refuse l’un comme l’autre.

- Etre contre le projet de loi Taubira n’est pas méconnaître les évolutions de notre société. Ce n’est pas ignorer les multiples formes de la famille aujourd’hui : familles ordinaires (c'est-à-dire un couple hétérosexuel marié et des enfants, naissances hors mariage, familles monoparentales, familles homoparentales,).

- Etre contre le projet de loi n’est pas nier ou rejeter, la réalité de l’homosexualité. Le désaccord n'est pas l'intolérance. L’intolérance, c’est de refuser d’ouvrir un grand débat qui contrairement à ce qu’affirme Madame la Ministre Najat Vallaud Belkacem, n’a pas eu lieu.

Voilà pourquoi Lyon Divers Droite soutient la demande de retrait de ce texte et d’Etats généraux de la famille et de la filiation portée par la société civile.

On le sait, en période difficile, la famille est un amortisseur de crise. A l’heure où notre société a plus que jamais besoin de repères clairs et fermes, il faut un grand débat national pour aborder toutes ces évolutions ; avec une donnée non négociable en tête : le droit de l’enfant à avoir une filiation identifiée pour lui permettre de se construire sereinement.

Bien au-delà d’une simple question d’égalité des droits, le « mariage pour tous » aura des conséquences sociales, philosophiques et anthropologiques que nous ne maîtrisons pas. C’est pourquoi ce débat va bien dépasse toutes frontières politiques ou confessionnelles. Des voix de plus en plus nombreux s’élèvent contre ce texte jusqu’à des proches du Président. Vous-même

Sur un sujet aussi fondateur, le gouvernement ne peut pas se contenter d’une posture purement idéologique pour tenir une promesse de campagne. D’ailleurs, le Président de la République lui-même semble douter. Il doit d’avoir la sagesse et la responsabilité d’ouvrir un grand débat national."

Denis Broliquier est actuellement l'un des leaders de l'opposition municipale lyonnaise les mieux placés pour la reconquête 2014. Ses qualités de connaissance des dossiers et de très grande proximité au quotidien l'ont progressivement placé en tête de la nouvelle génération désireuse de construire une alternance municipale novatrice, imaginative et porteuse d'une nouvelle logique de gouvernance locale.

  • Publié le 20 novembre 2012

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