Les urgentistes du CHU de Grenoble attendent des mesures fortes de JM Ayrault

Jean Marc Ayrault devrait annoncer des mesures fortes et immédiates lors de sa venue sur Grenoble dans un contexte très particulier.

En effet, les urgentistes du CHU de Grenoble viennent de présenter une démission collective.

Un plan d'actions sera élaboré au centre hospitalier universitaire (CHU) de Grenoble en concertation avec les médecins urgentistes, ont annoncé mardi dans un communiqué commun la directrice générale, Jacqueline Hubert, le président de la commission médicale d'établissement (CME), Luc Barret, la chef de service des urgences adultes, Françoise Carpentier, et deux urgentistes, suite à la menace de démission de plusieurs médecins.

Ce plan d'actions sera accompagné d'un calendrier d'exécution et de réunions d'étapes permettant d'en mesurer les avancées, de façon partagée, précisent-ils.

"L'ensemble de la communauté hospitalière du CHU de Grenoble est très attentive à la prise en charge des patients admis dans le cadre de sa mission d'accueil des urgences" et elle entend "apporter des réponses adaptées aux demandes formulées par les médecins urgentistes".

Les mesures du plan feront l'objet d'une évaluation qualitative régulière.

Sur l'équipe des 23 urgentistes, 21 avaient menacé de démissionner, a-t-on appris mardi auprès du service des urgences.

Dans un communiqué diffusé lundi, le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHAR-E) avait apporté son soutien aux médecins urgentistes "lassés d'alerter leur direction sur les conditions d'accueil des malades, dangereuses et indignes".

Parmi les dysfonctionnements relayés par le syndicat figuraient les délais d'attente trop longs pour les personnes âgées ou invalides qui patientent des heures voire des jours sur des brancards, l'absence totale de confort et d'intimité, la nudité au grand jour, le rationnement des plateaux repas, les difficultés d'accès aux sanitaires et les hospitalisations dans les couloirs des services.

Il évoquait également le manque de lits d'aval dans les services et le nombre insuffisant de médecins et de soignants (un médecin pour 40 patients hospitalisés la nuit aux urgences).

Les médecins urgentistes demandent davantage d'écoute, une ligne de garde supplémentaire, l'ouverture de lits dédiés pour recevoir les patients hospitalisés via les urgences et l'embauche de personnels administratifs et paramédicaux pour permettre aux médecins de se concentrer sur leur fonction de soins, rapporte le SNPHAR-E.

L'Association des médecins urgentistes de France (Amuf) a soutenu lundi dans un communiqué l'action et les revendications des urgentistes du CHU de Grenoble et demandé des mesures immédiates et pérennes "pour que médecins et soignants puissent travailler dans des conditions dignes et que les patients reçoivent les soins qu'ils nécessitent".

"Une fois de plus nous constatons que le débat national sur la modernisation des services d'urgences est nécessaire et que la ministre de la santé [Marisol Touraine] ne le mène pas", a souligné le syndicat.

Jean Marc Ayrault est donc attendu dans un contexte très particulier.

Ce d'autant plus qu'il est reproché au Maire PS de la Ville de Grenoble d'organiser des visites incessantes de Ministres sans le moindre impact concret. Un de ses collaborateurs se vantait même dans le quotidien régional, le Dauphiné Libéré, de pouvoir faire défiler tout le Gouvernement avant juin 2013 ...

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  • Publié le 7 février 2013

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