Travail le dimanche : François Hollande en total décrochage culturel face à l'opinion
La crise actuelle répond à un constat simple : la gauche ne veut pas témoigner la lucidité d'analyse sur les conditions de sa victoire. Sa victoire a d'abord été la défaite du Président sortant, Nicolas Sarkozy.
Ce n'était pas une défaite culturelle, face aux idées d'une politique mais la sanction d'une personnalité qui exaspérait l'opinion par une expression trop brutale.
La gauche a gagné à contre-courant d'un pays qui, culturellement, sur des thèmes majeurs dont la sécurité était à droite comme rarement dans l'histoire politique récente.
La gauche reste trop à gauche dans ce contexte, donc en décrochage permanent.
Le sujet du travail le dimanche le montre.
Plus de deux Français sur trois aujourd’hui favorables à l’ouverture des magasins le dimanche.
Alors qu’en 2008, les Français apparaissaient encore partagés sur l’ouverture des magasins le dimanche (52% y étaient favorables, 48% opposés), ils sont aujourd’hui 69% à se prononcer en faveur de cette pratique.
C’est dans l’agglomération parisienne que la proportion de Français favorables est la plus élevée (82%, contre 66% dans les agglomérations de province). Particulièrement soutenue par les jeunes (74% des moins de 35 ans), l’ouverture dominicale emporte l’adhésion d’une large majorité de sympathisants de droite (82% pour l’UMP) mais aussi des sympathisants de gauche (60 % pour le PS) à l’exception notable des proches du Front de gauche (opposés à 55% à cette réglementation).
Sans doute marqués par l’actualité récente, les Français se disent aussi largement favorables à un assouplissement d’une législation concernant l’ouverture dominicale (72% pour, +15 points depuis 2008).
Au-delà de ces questions, 71% des actifs se disent prêts à travailler eux-mêmes le dernier jour de la semaine, à condition que la rémunération de cette journée particulière soit majorée, soit un résultat en hausse continue depuis 2007 (71% en octobre 2013, 67% en septembre 2008 et 59% en décembre 2007). Un quart des actifs (24%) déclarent même qu’ils accepteraient « toujours » une telle proposition de leur employeur. On observe que la part des personnes prêtes à travailler le dimanche s’élève à deux tiers chez les salariés (68%), et jusqu’à 86% chez ceux en contrat temporaire (CDD, etc.).
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