Grenoble : Jean Luc Mélenchon et le coup de poker

Le parcours de Jean Luc Mélenchon peut paraître tortueux. Il annonce se retirer mais il dirige des universités d'été.

Il annonce vouloir pourfendre la droite mais il ferraille d'abord avec le ... Parti Communiste.

...

Les contradictions ne sont qu'apparentes.

La bataille de fond, c'est la course au peuple.

C'est cette course manquée à ce jour qui fait l'actuelle force du Front National.

La cogestion PS et PCF des collectivités locales a fait du Parti Communiste l'obligé du PS. Dans de très nombreux cas, le PCF ne doit sa survie locale qu'à un cordon politique dressé par le PS.

Bien davantage, associés à la gestion, bon nombre des communistes sont devenus des "socialistes bourgeois" n'ayant de "communistes" qu'une vieille carte enfouie dans un portefeuille.

Pour Jean Luc Mélenchon, l'enjeu, c'est le réveil de la "gauche populaire".

Si ce réveil se produisait, il dégonflerait singulièrement le Front National.

Mais dans un 1er temps, ce coup de poker risque de se confronter à un mur des réalités. Tout pluralisme de candidatures à gauche risque de condamner la gauche à être absente du second tour car le FN est à ce jour trop haut et le PS est trop bas.

Entre un FN quasi assuré d'être au second tour et une droite largement devant le PS, la gauche n'a plus le luxe de plusieurs candidatures au premier tour.

Si l'offensive Mélenchon pour la course au peuple ne prend pas sur 2015 par un parcours plus autonome, le poids des responsabilités politique pourrait bien contraindre à un retrait alors inéluctable pour ne pas être associé à une défaite cinglante en 2017.

  • Publié le 22 août 2014

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