Une rupture des gauches annoncée par Michel Rocard dès 2005
Dans un entretien au Nouvel Observateur le 18 août 2005, Michel Rocard a eu, une fois de plus, l’honnêteté d’exprimer des réalités lourdes de sens.
Ainsi déclare-t-il :
« Il faut jeter à la poubelle ce patois marxiste qui fait écran à la réalité. »
« Nous ne disons pas qui nous sommes : des sociaux démocrates européens. Nous sommes du coup incapables de construire une perspective. »
« Quand le lis les tenants du non à la Constitution européenne, je me rends compte à quel point des gens comme moi sont un boulet pour eux. Ils croient au retour de la politique nationale. Je pense exactement le contraire. Au fond, nous devenons de jour en jour insupportables les uns aux autres. Nous nous paralysons mutuellement. Nous devons nous libérer. »
« Comment peut-on être intelligent, participer à des cercles universitaires et créer Attac, ce monument de bêtise économique et politique ? Cela me sidère et me navre. »
Voilà une déclaration qui a le mérite d’être claire.
Quels effets pratiques ?
Michel Rocard a l’honnêteté de dire tout haut ce que chacun pense tout bas. C'est un dossier de fond qui n'a jamais été traité par la gauche jusqu'à ce jour.
C'est le vrai rendez-vous de la présente période.