Manuel Valls et l'entretien de Ségolène Royal du 19 mai 2006
Lors du 1er semestre 2006, la popularité de Ségolène Royal montre la valeur ajoutée nécessaire pour gagner une présidentielle. Il faut réunir le parti en allant au-delà dans l’électorat.
L’entretien donné par Ségolène Royal aux Echos du 19 mai 2006 est un exemple en la matière.
Elle parle des :
« … leçons qu’on ne s’applique pas à soi-même.
… Le gouffre entre gouvernants et gouvernés.
… le besoin d’efficacité.
… réconcilier les Français et l’entreprise.»
Elle souhaite «l’assouplissement des 35 heures». Elle dénonce «ceux qui sont payés à ne rien faire». Elle assure la promotion de «l’ordre juste» et de la «réduction du train de vie de l’Etat».
Après cet entretien, elle va connaître des sommets de popularité et fonder son succès interne au PS sur sa capacité à gagner la présidentielle ; ce qui a été sa valeur ajoutée.
L’enseignement de cette séquence-temps, c’est la nécessité pour le PS de sortir de ses carcans conceptuels pour aller au-devant d’idées nouvelles attendues par l’opinion. Ces idées doivent lui permettre d’attirer à lui le centre-droit.
Dès que le PS s'éloigne de telles considérations et sauf situation exceptionnelle du pouvoir sortant qu'il ne détiendrait pas (type 2012), le PS s'éloigne aussi de sa capacité à gagner la présidentielle qui se joue au centre comme 2012 l'a aussi démontré.
C'est un enseignement que Manuel Valls ne semble pas avoir oublié.