François Hollande et la polémique sur les sables bitumineux
En entamant sa visite d’État dans l’Ouest canadien, fief de Stephen Harper — et de l’exploitation des sables bitumineux — , François Hollande a envoyé un bien drôle de signal car l’exploitation des sables bitumineux est incompatible avec la lutte aux changements climatiques.
Bien davantage, François Hollande a encouragé les entreprises françaises à investir massivement dans cette industrie.
Questionné à ce sujet par une journaliste française, il a assuré ne pas voir de contradiction entre ces appels à l’investissement et ceux à l’action en matière de changements climatiques.
François Hollande a souhaité que « la France puisse continuer à mettre en valeur les immenses richesses du nord-ouest canadien, que ce soit dans les techniques d’exploitation, de transformation, d’acheminement des hydrocarbures ou que ce soit dans la construction d’infrastructures ».
Il a effectué de telles déclarations le jour où le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) émettait de sérieux doutes sur la capacité de la planète à limiter à moins de 2 degrés la hausse générale des températures et donc à respecter les engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Une situation difficilement explicable car peu compréhensible.