Banques : la carte bancaire règne sans partage en France
Avec l'intégration des nouvelles technologies dans les activités de commerce, les consommateurs n'ont jamais eu autant de moyens de paiement à leur disposition : carte bancaire sans contact, porte-monnaie électronique et paiement par smartphone se développent en parallèle des modalités traditionnelles et le paiement par mail est même envisagé.
Mais comment ces nouveautés sont-elles perçues en Europe ? Quelle utilisation déclare-t-on en faire et quel avenir envisage-t-on pour chacune d'entre elles ? Existe-t-il des différences d'appréciation selon le pays ou l'âge ? C'est pour répondre à ces questions que Crédit Agricole Cards & Payments a souhaité mettre en place un baromètre européen du rapport aux paiements dont nous présentons les résultats de la première édition dans ce document.
Le choix s'est porté sur des pays européens aux cultures relativement différentes : la France, l'Allemagne, l'Italie et la Pologne.
Quels sont les principaux enseignements de cette étude ?
Les témoignages des enquêtés quant à l'usage et le souhait d'utilisation de chaque moyen de paiement varient selon le pays : si les Français ressortent comme les « champions » de la carte bancaire, les Allemands se montrent plus attachés aux espèces que la moyenne, les Italiens plus ouverts aux modes de paiement numériques comme le porte-monnaie électronique et les Polonais comme de véritables précurseurs en matière de carte bancaire sans contact.
Les espèces et la carte bancaire apparaissent comme les moyens de paiement leaders en Europe, les premières étant les plus régulièrement utilisées (92% des Européens indiquant y avoir recours au moins plusieurs fois par mois) alors que la seconde s'accompagne d'un souhait de développement particulièrement marqué (1 répondant sur 3 indiquant qu'il souhaiterait l'utiliser plus souvent).
Le porte-monnaie électronique et la carte bancaire sans contact, s'ils apparaissent encore relativement peu utilisés (à l'exception de la Pologne qui apparait très en avance sur le paiement sans contact) ressortent en revanche comme de véritables challengers, près d'un quart des répondants déclarant souhaiter les utiliser plus souvent.
Si les deux-tiers des Européens se disent d'accord pour supprimer les chèques bancaires, les Français souhaitant davantage les conserver (64%), seuls 26% se déclarent favorables à la disparition des espèces, les Italiens étant les plus prêts à envisager cette évolution (53%).
La carte bancaire apparait comme le moyen de paiement qui comporte le plus de qualités : « pratique », « moderne », « de confiance », « économique » et « valorisant ». Les espèces offrent également de nombreux avantages mais manquent pour leur part de modernité, caractéristique plus facilement attribuée aux nouveaux modes de paiement, qui pâtissent en revanche d'une certaine réserve en termes de confiance.
Selon le type de dépense (courses alimentaires, loyers, visites médicales, etc.) et le pays, les moyens de paiement varient fortement, les espèces étant privilégiées pour les petits montants alors que la carte bancaire, le prélèvement automatique et le virement ressortent plus fréquemment dans d'autres cadres. On observe en revanche dans tous les pays que les enquêtés envisagent de réduire l'utilisation des modes de paiement traditionnels pour se tourner vers la carte bancaire sans contact et le paiement via smartphone à l'avenir, en particulier pour les courses alimentaires et les sorties.
Les Européens se montrent assez méfiants lorsqu'il s'agit de leur code de carte bancaire : 86% déclarent toujours faire attention à cacher les chiffres tapés, seuls 66% qu'ils le confient ou le confieraient facilement à leur conjoint et encore moins au reste de leur entourage.
Enfin, on constate que les frontières entre les genres, les générations ou les milieux sociaux ressortent moins au global que les spécificités nationales. On observe d'ailleurs des phénomènes allant à l'encontre de certains préjugés, comme l'attachement des plus jeunes aux espèces et l'ouverture a contrario des seniors aux nouveaux modes de paiement.
Méthodologie :
Enquête réalisée en ligne du 19 au 29 septembre 2014. Echantillons de 1 000 individus représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, de 1 000 individus représentatif de la population allemande âgée de 18 ans et plus, de 1 000 individus représentatif de la population italienne âgée de 18 ans et plus et de 1 028 individus représentatif de la population polonaise âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle (pour la France) ou revenus (pour les autres pays) et région de l'interviewé(e).