La perspective de crises d'établissements bancaires agite les débats

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L'audition de Janet Yellen (FED) devant le Congrès a été manifestement délicate. Les premiers noms d'établissements bancaires exposés commencent à circuler. Et bien davantage, circulent également les premières analyses selon lesquelles rien de sérieux n'aurait été modifié depuis ... 2008.

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Pour rappel, les enchaînements de 2008.

Avant septembre 2008, les signes annonciateurs ont été nombreux :

- Février 2007 : les défauts de paiements sur les crédits hypothécaires se multiplient aux États-Unis et provoquent les premières faillites d'établissements bancaires spécialisés.

- Juin : la banque d'investissement Bear Stearns, qui annonce la faillite de deux fonds spéculatifs, est la première grande banque à subir les dommages de la crise du subprime.

- Juillet : la banque allemande IKB est mise en difficulté.

- 3 août : les places boursières chutent face aux risques de propagation de la crise.

- 9 août : la banque française BNP Paribas annonce le gel de trois de ses fonds d'investissement exposés au marché du subprime.

La Banque Centrale Européenne (BCE) injecte 94,8 milliards d'euros de liquidités et la Réserve Fédérale Américaine 24 milliards $US. La Banque du Japon, la Banque Nationale Suisse (BNS) ou encore la Banque du Canada interviennent également.

- 10 août : les Bourses plongent. Les grandes banques centrales injectent de nouveau des liquidités dans le système bancaire.

- 14 septembre : la Banque d'Angleterre accorde un prêt d'urgence à Northern Rock, cinquième banque de Grande-Bretagne, pour lui éviter la faillite. Des clients paniqués se précipitent pour retirer leur épargne.

- 1er octobre : UBS, première banque suisse, annonce une dépréciation d'actifs de 2,4 milliards d'euros, principalement sur le marché du subprime. La banque américaine Citigroup annonce être aussi touchée par cette crise.

- Décembre : l'économie américaine souffre des effets de la crise de l'immobilier et du crédit. Les craintes de récession augmentent.

- 22 janvier 2008 : la Fed baisse son taux directeur de trois quarts de point à 3,50 %, une mesure d'une ampleur exceptionnelle.

- 17 février : la banque Northern Rock, en situation critique, est nationalisée par le gouvernement britannique.

- 11 mars : les banques centrales conjuguent de nouveau leurs efforts pour soulager le marché du crédit. La Fed se dit prête à fournir si besoin jusqu'à 200 milliards à certaines grandes banques.

- 16 mars : le géant bancaire américain JP Morgan Chase annonce le rachat de Bear Stearns, pour seulement 236 millions, avec l'aide financière de la Fed. Le prix sera quintuplé une semaine plus tard.

- Juillet/août : la pression monte sur Freddie Mac et Fannie Mae, les deux institutions américaines du refinancement hypothécaire, qui voient leur cours en Bourse s'effondrer.

- 7 septembre : le Trésor américain annonce une mise sous tutelle gouvernementale de Freddie Mac et Fannie Mae, le temps que ceux-ci restructurent leurs finances. Il garantit leur dette à hauteur de 100 milliards de dollars pour chacune de ces deux institutions. Les Bourses mondiales accueillent favorablement cette mesure.

- 15 septembre : la banque d'affaires Lehman Brothers annonce son placement sous la protection de la loi sur les faillites après l'échec de discussions initiées par la Réserve fédérale de New York pour la sauver.

Pour éviter des enchaînements de ce type qui reposent beaucoup et d'abord sur la spirale de la crise de confiance, il va falloir passer rapidement des messages forts.

  • Publié le 28 septembre 2016

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