Alain Juppé et le défi des inscriptions pour les primaires
Plus les sondages tombent, plus les conditions d'inscriptions pour les primaires UMP vont être lourdes de façon à éviter les inscriptions non militantes.
Sur ce chemin, les possibilités de "contraintes" sont nombreuses et lourdes :
- le montant de l'adhésion pour participer aux primaires,
- surtout la charte de l'adhésion pour participer aux primaires : engagement à des valeurs, possibilité de publication des noms, engagement à appartenir au comité de soutien du candidat désigné en bout de course ...
Plus flotte l'idée qu'Alain Juppé pourrait bénéficier d'une "aide" d'électeurs de gauche, plus les conditions seront rigoureuses pour désigner le "vrai" candidat de la droite.
Les actuels sondages favorables à Alain Juppé ne lui facilitent pas la tâche loin s'en faut. Ils accréditent l'idée et l'image d'un candidat trop compatible avec le PS.
Si les électeurs socialistes voulaient parvenir à un duel "Hollande / Sarkozy ils ne procéderaient pas autrement tant toute référence socialiste est devenue répulsive au sein du collège des militants de l'UMP.
Alain Juppé est non seulement confronté au défi du candidat qui n'est pas à la tête de "son" parti mais il va devenir confronté à un second défi, être trop "aimé" par le parti naturellement concurrent.
Deux défis qui n'ont jamais été surmontés sous la Vème République de Jacques Chaban-Delmas à Edouard Balladur.
La primaire ne sera pas faite par le talent des candidats mais par le profil des électeurs inscrits. C'est toute la difficulté pour le Maire de Bordeaux.