Le PS, le terrorisme et les nouvelles conversions
L'élévation du niveau d'exigence dans la lutte contre le terrorisme va placer rapidement le PS face à trois défis qui vont être un choc au moins comparable pour lui à l'évolution de sa conception de l'économie qui suscitait ces derniers mois des débats très denses :
- les libertés individuelles : comment la gauche française vivrait-elle un débat sur un Patriot Act ?
- la révision budgétaire des moyens de la Défense, de la Gendarmerie et de la Police nationale,
- l'examen de l'efficacité de l'intervention militaire face à l'approche Martin Dempsey. Le Général chef d'Etat major des armées américaines a effectué une présentation le mardi 16 septembre 2014 devant le Sénat soulignant les faiblesses présumées de la stratégie arrêtée jusqu'à présent par Washington contre l'Etat islamique.
Depuis le début des opérations aériennes américaines en Irak, le 8 août, Barack Obama a réitéré, à plusieurs reprises, son engagement de ne pas déployer de troupes au sol. Les hommes dépêchés sur place depuis le début de l'été (plus de 1 500 à ce jour) n'ont pour mission officielle que d'assister les troupes du gouvernement de Bagdad ainsi que les forces de sécurité kurdes irakiennes.
Le général Dempsey le 16 septembre a clairement indiqué toutes les limites de ce choix, indiquant que le passage par des troupes au sol serait incontournable.
Sur ces trois volets, il serait utile que le PS et la majorité parlementaire française se prononcent rapidement.