Jeb Bush et l'équation d'une élection
Une élection est la plus imprévisible des consultations. Et pourtant, progressivement, une équation s’est dégagée.
Une élection serait :
E = N + P + C + X.
N, c’est la notoriété. L’opinion ne vote pas pour un candidat qu’elle ne connaît pas. La notoriété ne fait pas l’élection mais l’élection est hors d’atteinte d’un inconnu. Jeb Bush a franchi cette étape.
P, c’est la popularité. La popularité doit accompagner la notoriété.
Jeb Bush est très en retard sur cette étape.
C, c’est la conjoncture qui rythme les modes. L’élection n’est pas un rendez-vous en dehors du temps. Bien au contraire, c’est un rendez-vous avec un calendrier qui vit et qui impose des cycles différents de profils souhaités. Là encore, Jeb Bush est à la peine. La conjoncture souhaite du neuf et Jeb Bush apparaît trop comme le troisième de la lignée. Un réel handicap.
X, c’est les capacités à remplir pour une élection donnée. C’est la part de variable appliquée aux spécificités de la fonction en jeu. Là, sur ce volet de compétences, Jeb Bush remplit tous les critères surtout auprès des électeurs du ... centre et beaucoup moins auprès des radicaux républicains.
Par application de ces critères classiques, il ressort surtout que Jeb Bush est en mal d'identité. C'est un réel souci pour "Bush 3". S'il n'inverse pas rapidement la situation, la présidentielle 2016 deviendra très délicate. Avoir un gros "trésor de guerre" ne suffira pas.