Boston, les JO et le défi du soutien populaire
La situation actuelle, surtout avec les déclarations lors du dernier Conseil Municipal, marque le choc entre le souhait du milieu économique et celui des citoyens.
Les citoyens aspirent à une pause des grands travaux. Ils viennent juste de sortir du Big Dig qui a été un chantier d'une ampleur historique. Ils aspirent au calme et à la garantie de la non-augmentation de la fiscalité. Boston est globalement une ville très chère. Donc tout ce qui peut augmenter le coût de la vie est impopulaire.
Les milieux d'affaires aspirent au dynamisme économique et à compléter l'image de marque de la Ville notamment à des fins touristiques. Le sport compléterait l'image universitaire de la Ville.
Par conséquent, c'est aujourd'hui une affaire de communication pour activer l'adhésion populaire.
C'est ce qui explique les évolutions au sein du comité de direction de Boston JO 2024. Stephen Pagliuca est l'un des directeurs du groupe Bain Capital, société de gestion d'actifs parmi les plus prospères des Etats-Unis.
Sa nomination au poste de président n'est pas le seul mouvement au sein de la hiérarchie de Boston 2024.
Jack Connors et Larry Lucchino ont été nommés conseillers spéciaux: le premier est le fondateur de l'agence de publicité Hill Holliday et sera en charge des stratégies de communication, le second est le président de l'équipe de baseball des Boston Red Sox.
Pour cette "nouvelle équipe", l'enjeu est de rendre les JO populaires. Car il ne faut jamais oublier qu'une consultation populaire sera organisée. Et même si elle est annoncée avec simple valeur d'avis, un refus populaire serait incontournable.