1984 : (02/12) : le second mandat de Ronald Reagan
Ronald Reagan a souvent été très mal "interprété" par la presse française. Le Nouvel Observateur se déchaîne régulièrement à son sujet allant jusqu'à titrer le 10 novembre 1980 "faut-il avoir peur de Reagan" ? Un article va mériter une attention particulière, celui de VGE dans Paris Match de fin juillet 1987 sur les présidentielles américaines. On y trouve tous les éléments pour une analyse objective de la "mode Reagan" aux Etats-Unis. Il en est de même pour un article remarquable de la revue Spectacle du Monde.
Reagan a mis fin aux humiliations des années Carter. Le moralisme devenait perçu comme le bouclier de l'impuissance. Reagan a rendu aux Etats-Unis cette culture impériale qui anime les électeurs Républicains.
A compter du début de l'été 1984, dans le cadre du programme invité du Gouvernement américain, nous sommes en famille à Boston. J'ai la possibilité de participer à la campagne de John Kerry pour les sénatoriales. Les découvertes sont alors au nombre de trois pour l'essentiel.
Tout d'abord, sur le plan fédéral, la victoire de Reagan est assurée. La seule question réside dans le nombre d'Etats qu'il va gagner. La "team Reagan" a mis en place un réel nouveau paradigme politique.
Ensuite, la vie politique américaine vit à un autre rythme qu'en France. Le professionnalisme est présent dans les équipes tout particulièrement grâce à un financement légal officiel clair. La France n'a jamais pu ou su traiter sérieusement son financement politique. Avec l'aide de Paul Rosenberg, le directeur de campagne de John Kerry, je découvre une équipe de vrais professionnels pour qui ce travail s'inscrira dans leurs parcours professionnels très officiellement et surtout très positivement.
Enfin, le poids des symboles dans la communication. La journée type d'un candidat aux sénatoriales est très chargée dans les contacts sur le terrain et bien moins qu'en France dans le suivi administratif de dossiers.
Sur le plan personnel, c'est la découverte de Boston. Nous y sommes en famille. Jonathan est tout petit (2 ans). Il s'est merveilleusement acclimaté. Nous découvrons une ville magnifique avec des animations de grande qualité. Le début d'une longue fréquentation avec cette ville.
Denis Bonzy