François Hollande et l'opacité de la crise grecque

La crise grecque ne devrait pas éviter des secousses politiques fortes dans de nombreuses autres démocraties.

C'est le cas de la France où les demandes d'explications pourraient être nombreuses.

En 2010, officiellement, la BRI (Banque des Règlements Internationaux) fait état d'une exposition des banques françaises à hauteur de 57 milliards d'euros !

Le seul Crédit Agricole aurait porté à cette date 30 milliards d'euros !

Et aujourd'hui, il est question d'une exposition des banques françaises pour des montants considérablement plus faibles, marginaux face à ces montants initiaux. Quelles explications ?

Ensuite, comment expliquer que l'Europe ne soit pas capable de régler un montant qui représente 2 % de l'ensemble des dettes publiques de l'Union Européenne ?

C'est toute la responsabilité des banques dans la crise de 2008 qui risque de remonter en surface auprès de l'opinion publique.

Les mega banques ont-elles organisé un effondrement du système pour "jouer avec le pire" et mobiliser les Etats pour un sauvetage gigantesque ?

C'est l'interprétation qui avait été défendue par le Center for Public Integrity devant la Chambre des Représentants aux Etats-Unis en 2009.

L'ampleur de la crise a-t-elle été organisée pour créer un choc tel que les Etats ont joué le rôle de "pompiers" dans des conditions qui ont été spectaculaires ?

La crise grecque pourrait faire resurgir cette question qui n'a jamais été sérieusement traitée.

  • Publié le 19 juin 2015

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