Après Nouvelle Donne, Nous Citoyens en crise avec le départ de Jean Marie Cavada ?
L’annonce du départ de Jean Marie Cavada de Nous Citoyens pose une question de fond : pourquoi en France l’émergence d’un parti de la société civile est-il perçu comme impossible ? Nous Citoyens donne le sentiment de vivre une crise déjà vécue il y a quelques jours par Nouvelle Donne.
En Espagne, Ciudadanos a émergé. Aux Etats-Unis, Donald Trump est à trois points de Jeb Bush. Pourquoi rien en France ?
Certes le mode de financement public de la vie politique française transforme les partis en “trésors de guerre” avec des inégalités considérables comme les primaires de l’UMP le montreront.
Certes le circuit médiatique français est très verrouillé fonctionnant dans un esprit “d’entre soi” très restreint.
Mais surtout, à l’étranger, l’émergence des formations ou candidats de société civile est portée par une vague : la cause de la révolte contre la société politique.
Ciudadanos a démarré en Espagne en s’identifiant à la lutte contre la corruption.
Aux Etats-Unis, Donald Trump aujourd’hui (Ross Perot hier) émerge parce qu’il casse tous les codes des autres candidats professionnels de la politique.
C’est ce positionnement là qui fait défaut en France. La France manque de pirates désireux de partir à l’assaut d’un système le sabre à la main et le couteau entre les dents.
Les nouveaux partis (Nouvelle Donne (en crise !), Nous Citoyens …) sont trop “proprets”, désireux de gérer autrement le système. Ce positionnement n’est pas compris par l’opinion. L’opinion ne veut pas une organisation différente des plats de la table du “banquet”. Elle veut renverser la table ! C’est davantage qu’une nuance.
Par conséquent, l’actuel immobilisme n’est pas que le fruit du système. C’est aussi la responsabilité des participants pour l’autre offre.