Canada : Stephen Harper et les "autres gars"
Hier, devant des partisans lors de son barbecue annuel au Stampede de Calgary, Stephen Harper a tenu un discours qui ouvre une étape nouvelle dans la campagne électorale d'octobre.
Sur la sécurité, Stephen Harper a fait référence à MM. Trudeau et Mulcair en parlant des «autres gars» qui, selon lui, refusent d'admettre que les Canadiens sont à risque et n'auraient pas eu la direction nécessaire pour envoyer des soldats canadiens participer à lutte internationale contre le terrorisme.
Stephen Harper a affirmé que Thomas Mulcair avait «refusé» d'admettre que les attaques perpétrées en octobre à Saint-Jean-sur-Richelieu et à Ottawa étaient de nature terroriste.
Il a accusé le Nouveau Parti démocratique (NPD) d'ignorer les «faits» qui ne correspondent pas à «l'idéologie» du parti.
«Et, bien entendu, tant M. Mulcair que M. Trudeau se sont opposés à la mission militaire, affirmant qu'ils retireraient nos forces et nos avions militaires, et dans le cas de Justin Trudeau, comme vous vous en souvenez, dans des termes empreints de mépris pour l'armée canadienne», a dit M. Harper.
«Mes amis, ces gars-là n'ont rien compris. Nous vivons dans un monde dangereux.»
Le Premier Ministre s'en est également pris au chef libéral pour avoir dit qu'il retirerait le Canada de la coalition internationale qui combat le groupe armé État islamique en Irak et en Syrie et favoriserait un rapprochement diplomatique avec l'Iran.
M. Harper a par ailleurs estimé que les politiques économiques des libéraux et des néo-démocrates étaient «remarquablement similaires». Selon lui, aucun des deux chefs ne semble avoir d'expérience concrète dans l'élaboration d'un budget et la création d'emplois.
«Mes amis, voici ce qu'il faut retenir : les libéraux et le NPD ont voté contre tous les allégements fiscaux et toutes les prestations familiales que nous avons présentées. Et leurs politiques économiques sont remarquablement similaires», a déclaré le chef conservateur.
«Ils vont taxer, en tout ou en partie, la prestation universelle pour la garde d'enfants, le fractionnement du revenu et le compte d'épargne libre d'impôt.
«Mes amis, nous avons fait trop de chemin pour prendre des risques avec des politiques téméraires. C'est pourquoi je suis persuadé qu'en octobre, les Canadiens choisiront la sécurité plutôt que le risque.»
Un axe qui montre le chemin classique que Stephen Harper va occuper dans la dernière ligne droite de la campagne : la confiance face à des concurrents soumis à un ride tir croisé de critiques permanentes sur leur capacité à gérer.
Cette technique, habituelle chez Stephen Harper, a pour l'instant toujours été couronnée de succès. 2015 aussi ?