Bruno Le Maire ou la campagne tranquille comme Chirac en 1995
Pour le moment, objectivement, le candidat à droite qui mène la campagne dans la logique de celle de Jacques Chirac en 1995, c'est Bruno Le Maire. Vendredi, Bruno Le Maire était d'ailleurs en ... Corrèze.
Qu'avait fait Jacques Chirac en 1995 ? Une vraie "plongée" dans les territoires de France. Le thème était simple : "je veux comprendre" et à ce titre Jacques Chirac était parti à la rencontre des Français.
Son équipe d'alors était très "ramassée" : Daniel Le Conte gérait les aspects pratiques du déplacement. Claude Chirac, la communication. Christian Boyer, les photographies. Lydie Gerbaud, les relations avec la presse locale. Daniel Baloche, les relations avec les fédérations locales.
C'était la logique du coureur de fond solitaire qui visitait minutieusement les régions, organisant des tables rondes permettant l'expression des "citoyens ordinaires".
Des tables rondes en petit nombre que le candidat d'alors débutait systématiquement par un "je suis là pour vous écouter" et les intéressés donnaient alors libre cours à une parole libre, sincère, proche.
C'est cette méthode qui a inversé l'image de marque de Jacques Chirac ouvrant les voies de la victoire en 1995.
Pour le moment, dans la réalité des faits, ce marathon solitaire est mis en place par un seul candidat : Bruno Le Maire. Loin du microcosme qui donne des "boutons" aux citoyens qui constatent les polémiques permanentes si éloignées de leurs préoccupations quotidiennes.
C'est un parcours qui est loin d'être facile. Il demande beaucoup de dévouement, d'acceptation de s'éloigner des bases géographiques classiques. C'est une forme d'exposition risquée. Mais elle devrait payer. C'est peut-être l'actuel tournant des pré-primaires que les médias occultent un peu excessivement. Parce que dans le temps, ces relations de proximité sont très solides.
Alors 2017 comme 1995 dans la méthode ?