#régionales2015 : le Parti Socialiste et le parti pris de l'échec
Le problème du PS français est simple : il croyait avoir pris le pouvoir et c'est le pouvoir qui a pris le PS. Cette phrase résume toute la difficulté du PS. Il s'est fondu dans les vieux habits du pouvoir qui opte pour le réalisme le plus fade, la conformité la plus conservatrice.
Dans ce contexte, les régionales 2015 s'annoncent comme un échec cinglant. Le PS pourrait atteindre le plancher de 14 % dans plusieurs régions ce qui le replace au plancher des européennes de ... 1994.
Dans de telles circonstances, comment penser que les présidentielles 2017 puissent être jouables ? C'est une pure vision de l'esprit d'une intelligentsia légitimiste par facilité qui ne parvient jamais à couper son cordon avec le pouvoir.
Jamais le parti pris de l'échec n'a rendu l'échec moins redoutable. Car il y a la soirée des résultats et le lendemain l'échec prend tout son poids.
Surtout si l'échec est une plongée dans les ténèbres des mauvais scores historiques.
Mais aussi si l'échec s'accompagne d'une poussée historique du Front National. Sur la façade Est de la France, comment imaginer le choc si le Front National arrive en tête sur les Régions Nord, Rhône-Alpes et Paca ? Or aujourd'hui les sondages le donnent en tête dans ces trois territoires.
Là ce n'est plus le parti pris de l'échec mais l'échec du parti pris de départ : banaliser l'échec. En réalité, c'est désormais la survie même du Parti Socialiste qui est en question quand ses députés référents font le choix du "pantouflage" quittant des postes émérites comme la présidence de la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale.