Drôme : Patrick Labaune : le Big Bang qui casse tous les codes
L’Institut médico-éducatif (IME) de Pierrelatte, sans enseignant pour cette rentrée scolaire, aura un professeur demain vendredi, en la personne de Patrick Labaune, Président du conseil départemental et Député de la Drôme. Patrick Labaune interpelle les pouvoirs publics à travers un geste symbolique. Il fera donc lui-même cours à l’IME de l’Adapei de Pierrelatte.
Ce sont des gestes de ce type qui vont réconcilier les français et la politique pour trois raisons.
1) C'est l'exemplarité de faire : il ne s'agit plus de parler, produire un communiqué de plus. Mais faire. Et pour ce Président de conseil général, c'est d'autant plus facile qu'il est Professeur d'université de métier. Il n'est pas un professionnel de la politique. Il a "géré les amphis" pendant des années.
2) C'est le Big Bang nécessaire. Le pays est sous pression, prêt à exploser. Pour éviter ce choc brutal, il faut trouver de nouveaux gestes, de nouvelles attitudes sur le terrain et pas dans les bureaux. Patrick Labaune fait un acte de terrain.
3) Sur le fond, c'est la révolte des élus de terrain face aux bureaucraties politiques. Patrick Labaune c'est d'abord le choix du terrain. Un élu avec un profil très particulier, atypique puisqu'il a toujours choisi le terrain face aux choix parisiens. C'est d'ailleurs le vrai tournant de fond dans la période actuelle. Aujourd'hui les agriculteurs vont sur Paris pour le vrai choc de fond : Province / Paris. Les agriculteurs pointent l’un des maux essentiels de la France c’est le mépris et la méconnaissance de Paris face à la Province.
Le mépris apparaît dans de nombreuses situations. Prenez un cadre d’une entreprise parisienne et proposez-lui une promotion en province. Il va beaucoup hésiter : comment quitter paris pour aller dans un “trou” ? Prenez une étudiante dont la famille est parisienne qui, par le choix d’une école ou d’une université en province, tombe amoureuse d’un provincial. Sa question : comment sa famille va-t-elle comprendre le déclassement qui l’attend ?
La méconnaissance puisque très souvent ce sont deux mondes qui s’ignorent, qui ne peuvent pas se comprendre.
Les politiciens français ont une très lourde responsabilité dans cet état.
Très souvent, ils sont parisiens et voient la province comme une terre de parachute : y passer deux jours mais surtout ne pas y appartenir.
Et le pire, ce sont les provinciaux qui veulent être acceptés par les parisiens : même mimétisme, même attitude …
Patrick Labaune a toujours échappé à ces deux travers : provincial, à l'aise dans sa province, ni provocateur ni docile mais indépendant et authentique !
Aujourd’hui, avec les agriculteurs qui vont sur Paris, ce n’est pas la France qui travaille qui proteste mais c’est la France des Provinces qui en a assez de sa capitale qui coûte si cher pour ne rien régler et surtout ne rien comprendre du terrain. Parce que la France qui travaille va bien au-delà des agriculteurs. C’est celle des professions libérales, des fonctionnaires qui font bien leur travail pour une immense majorité, des ouvriers, des employés, des commerçants…
Mais c’est surtout la France qui est fière d’elle et qui refuse de disparaître dans l’incompréhension et surtout dans le mépris d’incapables qui sont protégés sans travailler sérieusement et sans prendre de risque. C'est cette France là qu'un élu comme Patrick Labaune incarne, défend avec authenticité : que dire d'un Etat qui proclame sa priorité scolaire et qui ne donne pas les moyens humains pour un IME de surcroît, c'est un décrochage caricatural entre les discours et les réalités.