Dotations d'Etat : quand le PS découvre l'impact des municipalités opposées ...
Journée d'action demain des Maires pour protester contre la baisse des dotations d'Etat. Le PS découvre l'impact de ne plus avoir le tissu local.
La vague de 2014 a été considérable en faveur des Républicains mettant fin à une présence du PS qui avait débuté en ... 1977.
1983 avait été une parenthèse avec une forte progression de la droite. Mais une progression "calmée" dès 1989.
L’association des maires de France (AMF) annonce 2 000 Communes en faillite avant la fin d’année 2015. Les Communes sont en crise. C’est sûr. Mais leurs responsabilités sont énormes dans cette crise.
1) Elles ont cautionné une organisation territoriale locale qui a vu naître une administration de plus (l’intercommunalité) sans faire disparaître d’autres échelons. Le coût de l’administration locale est donc considérable et surtout en progression permanente.
2) Les élus locaux se sont éloignés de l’exemplarité pour se fondre dans le moule politique général qui fait l’objet d’un terrible discrédit actuel. Ils ne sont passés à côté d’aucun des griefs que l’opinion fait à l’encontre de la classe politique nationale : cumul des mandats, batailles de petits chefs locaux, affaires, croissance abusive du fonctionnement, clientélisme ostentatoire … Ce qui explique d’ailleurs la chute brutale de l’image de marque des élus locaux désormais impactés par le rejet global de la classe politique.
3) Les élus locaux ont cédé aux clientélismes qui pèsent sur le fonctionnement au détriment des investissements. Les investissements sont négligés dans des proportions qui vont créer des chocs terribles. Un exemple : les réseaux d’eau devraient être révisés tous les 35 ans pour lutter contre les fuites, garder la performance … Au rythme actuel des investissements communaux dans ce domaine, la moyenne nationale de révision c’est … 86 ans ! Les fuites d’eau ont donc de l’avenir en France.
4) Et la loi NOTRe va ajouter à la confusion à partir de janvier 2016. C’est tout le tissu public local qui est en crise faute d’accepter de vivre des réformes audacieuses indispensables.
En réalité, très probablement, les citoyens ne vont pas accepter le "mistigri fiscal" passé par l'Etat aux collectivités locales et par les collectivités locales aux ... citoyens.
C'est l'ensemble du système politique français qui est secoué parce qu'il donne aux citoyens l'impression de refuser de s'engager dans un cycle vertueux des économies de nature à alléger à terme la pression globale des prélèvements publics.