Justin Trudeau et les effets collatéraux des attentats de Paris
La victoire de Justin Trudeau a correspondu à une volonté de "détente" par rapport à la politique jugée trop austère et rigoureuse de Stephen Harper. Dans cette "détente" figurait notamment une logique différente face à l'immigration.
Les effets collatéraux des attentats de Paris modifient les approches sur ce dossier. A 30 jours près, les impacts sur le vote canadien auraient pu être considérables.
Ce dossier va devenir le marqueur de la volonté de pragmatisme du nouveau Premier Ministre canadien qui pour l'instant note d'abord que la situation du Canada et de la France ne peuvent pas être comparées sur ce dossier.
Le Canada met en avant ses capacités à intégrer.
Aux Etats-Unis le dossier s'installe à la une. Aujourd'hui, dans la foulée de 27 Gouverneurs, le président républicain de la Chambre des représentants des États-Unis a demandé une pause dans l'accueil de réfugiés syriens, de crainte que des djihadistes ne s'infiltrent, dans la foulée des attentats de Paris.
«Notre pays a toujours été accueillant, mais nous ne pouvons pas laisser des terroristes exploiter notre compassion. À cet instant, mieux vaut prévenir que guérir», a déclaré Paul Ryan lors d'une conférence de presse au Capitole.
«Nous estimons qu'il est prudent et responsable de faire une pause dans cet aspect particulier du programme de réfugiés, de façon à vérifier que des terroristes n'essaient pas d'infiltrer la population de réfugiés», a demandé Paul Ryan.
Un climat qui devrait rapidement impacter la politique canadienne.