Ted Cruz et le succès de la stratégie de disruption
Nouveau sondage publié ce jour (CBS). Trump caracole en tête : 35 %. Ted Cruz est en second : 16 %. Carson est à 13 %. Puis Rubio à 9 %. Les autres sont totalement décrochés.
C'est le grand succès de la stratégie de disruption : le choix de la rupture.
C'est la principale novation de Donald Trump : casser le discours conventionnel. Et Donald Trump l'a fait à sa "manière" sur les sujets les plus "chauds" dont l'identité et l'immigration.
Ted Cruz est parti sur la même voie. Et quelques semaines plus tard, cela commence à payer. Ted Cruz sort du lot.
Il le fait sur des sujets "moins exposés". Mais ses dernières déclarations sur la COP21 "valent quand même le détour".
Que déclare-t-il ?
«Dans le débat sur le réchauffement climatique, bien trop souvent, les politiques à Washington et un grand nombre de scientifiques recevant des subventions publiques importantes, ignorent la science et les données et avancent au lieu de ça une idéologie politique», a déclaré Ted Cruz, sur la radio publique américaine NPR.
Selon lui, il y a quelques décennies «les gauchistes/progressistes et certains scientifiques nous disaient qu'il y avait un problème de refroidissement climatique».
«Ce qu'ils disaient a été réfuté par les données» donc, a-t-il affirmé, «ces mêmes gauchistes et un certain nombre de ces mêmes scientifiques ont changé leur théorie en réchauffement climatique».
Et «ils ont changé leur théorie une troisième fois parce qu'il y a un problème: les données scientifiques ne montrent pas un réchauffement mondial», a poursuivi Ted Cruz.
«Maintenant, c'est le "changement climatique", et le changement climatique est la parfaite théorie pseudo-scientifique pour un grand gouvernement qui veut davantage de pouvoirs», a-t-il estimé. «Pourquoi? Parce que cette théorie ne peut jamais être réfutée».
«Qu'il se réchauffe ou se refroidisse, qu'il s'assèche ou s'humidifie, le climat va toujours changer» a insisté Ted Cruz.
Si cette grille de campagne ne se retourne pas contre ses auteurs, il est à penser que les autres candidats ne résistent plus longtemps à cette approche. Si c'est le cas, la primaire républicaine entre véritablement dans une zone inconnue au niveau des thèmes et des arguments.