Elections régionales : trop de chocs en stock
Il est vraiment temps que la campagne des régionales prenne fin. Les derniers jours ont été particulièrement indignes surtout pour un pays officiellement en "état de guerre" et qui n'avait même pas franchi le deuil des 30 jours après un drame historique.
Les insultes fusent. Les médias vont sortir très affaiblis de cette consultation comme la quasi-totalité des forces politiques classiques.
C'est un étage de plus dans la crise de régime qui a été franchi.
Trois marqueurs vont mériter l'attention lundi 14 décembre :
1) Dans quelle mesure le Front National pourra-t-il capitaliser sur le thème de la "victoire volée" ? Depuis le 1er tour, le FN est déjà le grand vainqueur. Il reste juste à savoir quel sera le niveau de la reconnaissance institutionnelle de cette victoire.
2) Manuel Valls sortira affaibli. Il a été perçu comme ajoutant de la fièvre à la campagne. Son image sera durablement impactée par cette impression.
3) Le niveau inédit de crise politique ne pourra rester sans réponse. Le 2ème tour a perdu de sa sacralité. Le troisième tour sera attendu dès le 13 décembre au soir.
C'est une élection qui va ajouter des problèmes à un pays qui en comptait déjà beaucoup. Peut-être trop ?
La naissance des nouvelles régions ressemble beaucoup à un faire part de décès.