Ciuadadanos : un mix de République Solidaire et de Nous Citoyens
Pour bien comprendre la percée de Ciudadanos, il faut intégrer les qualités de cette formation politique qui montre les fondamentaux incontournables :
1) Une formation doit compter sur un leader national qui "pose" la marque, qui lui donne sa notoriété. Albert Rivera y est parvenu de façon remarquable comme Dominique de Villepin le faisait pour République Solidaire.
2) Il faut accueillir les militants de la formation la plus proche pour ajouter aux novices. Car les militants sont une "base professionnelle" irremplaçable. L'expérience des campagnes électorales est un acquis considérable qui permet de gagner des années de croissance. L'arrivée chez République Solidaire de militants chiraquiens anti-sarkozystes avait été une accélération considérable comme pour Ciudadanos au niveau des déçus du Parti Populaire.
3) Il faut contourner les forces populaires classiques à la fois sur leur gauche et sur leur droite. C'est la meilleure façon pour récupérer le maximum de déçus mais surtout pour échapper à l'image de "satellite" d'un seul parti ancien. Pour être "neuf", il faut troubler toutes les cartes habituelles. C'était le pari stratégique de République Solidaire par exemple avec le revenu citoyen, plus à gauche que la solidarité classique. C'est le point que Nous Citoyens doit améliorer pour sortir d'une image de chefs d'entreprises ou d'entrepreneurs qui coupe ce parti d'une large base électorale.
4) Il faut un ancrage local fort qui s'ajoute à la notoriété nationale et lui donne une réalité de proximité pour les électeurs. Les deux volets sont indissociables.