Opinion et partis politiques : le divorce est consommé
Selon un sondage Elabe (*) pour Atlantico publié ce jour, une large majorité de sondés 78 % se disent prêts à voter à une élection présidentielle pour un candidat qui ne serait "ni issu ni soutenu par un parti politique".
Selon ce sondage, 33 % des personnes interrogées pourraient "certainement" voter pour un candidat non affilié à un parti et 45 % "probablement".
Ces chiffres montrent une amplification des tendances habituelles. Mais cette amplification reste à modérer car, dans le feu de l'action d'une campagne électorale, les citoyens français reviennent très docilement et rapidement dans le giron des formations politiques classiques.
Ce qui est nouveau, c'est que les partis politiques inspirent de "l'inquiétude" pour 40 % des sondés, de la "colère" pour 34 % d'entre eux, de l'"indifférence" (22 %). Pour 3 % des sondés, les formations politiques inspirent de la "confiance" et pour 1 % de "l'enthousiasme".
Sur ces chiffres, toutes les tendances classiques explosent. Il est vrai que rien ne manque au tableau pour noircir l'image des partis politiques. L'actuelle série de Canal +, Le Baron noir, ajoute sa contribution à ce tableau répulsif à la différence par exemple de Madam Secretary, série diffusée sur Teva.
La détérioration de l'image de marque des partis politiques est actée comme inévitable. Un fatalisme qui peut réserver des réveils particulièrement douloureux.
* : Sondage réalisé par Internet les 16 et 17 février auprès d'un échantillon représentatif de 1 000 personnes de plus de 18 ans (méthode des quotas)