Linky et la bataille des objets connectés
Dans la même semaine, deux supports de presse font un focus sur les objets connectés. Le Point consacre 4 pages au PDG de Sigfox, société spécialisée dans les objets connectés, pour louer l'immensité des champs d'applications de cette "révolution" et la chance de voir un français aux premières places. Et au même moment, une revue technique à destination des élus locaux français, consacre un reportage sur le "mouvement de contestation" contre Linky engagé par des Communes de France. Difficile de faire plus contradictoire que ces deux approches.
Les objets connectés, c'est la seconde étape de la révolution numérique. C'est une révolution du quotidien. Sigfox (distinguée par les Awards 2015 de BFM et classée par Forbes dans le top 10 des start-ups les + prometteuses au monde) participe à la révolution des objets connectés. Des objets qui vont entièrement changer notamment le fonctionnement des villes modernes dans tous les domaines.
Montréal investit 25 millions de dollars sur 2 ans pour s'engager dans ces changements. Boston et Chicago ont un programme très ambitieux superbe. San Francisco vient de confier à ... Sigfox des changements majeurs. Au passage, c'est quand même fort qu'un tel marché soit gagné au coeur de la Silicon Valley par une start-up française qui a son siège social à .... Toulouse !
La compétition entre les villes est engagée dans ce domaine et elle s'annonce sportive.
Le nom de cette révolution n'est pas encore fixé. Il a été question des "villes intelligentes" mais ce terme est perçu comme arrogant vis à vis des autres et surtout la place annoncée à l'ordinateur déshumanise les villes. Il est donc maintenant question des "villes sensibles" celles qui accordent une place nouvelle aux dialogues, à la qualité des données pour décider, pour faciliter l'autonomie ... Il faut encore laisser un peu de temps pour que le "bon nom" soit défini.
Ce qui est sûr, c'est que la Commune de demain est en marche. Les objets connectés vont en changer entièrement le visage. C'est une évolution comparable à celle de la reconstruction dans les années 50 puisque tout le dispositif d'équipement de proximité sera impacté. C'est la vraie compétition qui compte actuellement. Dans cette bataille, EDF prend une très lourde responsabilité collective de laisser se développer une contestation contre Linky reposant sur des données irrationnelles parfois aussi éloignées de réalités techniques. EDF témoigne une sorte "d'arrogance" face à cette contestation qui ouvre des espaces inquiétants pour cette contestation.
La bataille des objets connectés est engagée. Il serait sain et responsable qu'elle le soit sur des bases sérieuses, techniquement établies.