Donald Trump et le référendum sur l'emploi
La marge de manoeuvre de Donald Trump est étroite pour la dernière ligne droite. Il lui faut trouver un sujet consensuel sur lequel il est crédible. Dans son entourage, beaucoup évoquent un organisme d’études (Cabinet Seymour Lipset) qui a publié une analyse qui montrait que la courbe de popularité de Reagan était collée très exactement à celle des créations d’emplois. Une enquête a démontré alors que 48 % des votes étaient liés à ce retour à l’emploi. L’endettement fédéral a alors battu des records historiques (2 000 milliards de dollars). Mais tout résidait dans le niveau d’emploi.
Or sur le front du chômage, la situation reste tendue.
Pour le moment, Donald Trump a su canaliser une autre offre politique. Vivant dans un monde de divertissements chargé d’émotions fortes, à la recherche de sensations, il a été capable de faire vivre des vibrations nouvelles. C’est probablement là l’enseignement le plus important.
L’électeur a cherché du spectaculaire, du fantasme, des émotions, de la surprise encore davantage que d’ordinaire. Comme si, dans la morosité ambiante, il voulait réhabiliter la quête de la sensation.
Difficile de continuer le duel final sur cette lancée. L'emploi devrait être le moyen pour opérer en douceur une re-présidentialisation sans se déjuger par rapport au positionnement de la primaire républicaine.