2017 : un second tour Jean Luc Mélenchon / Marine le Pen possible ?
Comment l'opinion publique française fera-t-elle face au discrédit des partis dits de Gouvernement ? Un second tour Jean Luc Mélenchon / Marine le Pen est-il possible en 2017 ?
Trois remarques méritent l'attention :
1) historiquement, la crise économique a toujours fragilisé les partis de Gouvernement. La situation actuelle sur ce plan n'a donc rien d'original. L'originalité réside dans l'ampleur du cycle de la crise : 8 ans depuis 2008. Mais surtout, fait inédit, le sentiment que la crise ne connaîtra pas une sortie marquée par le retour à la situation d'avant.
Ces deux faits sont donc de nature à créer des impacts particulièrement forts quant à l'érosion des pratiques démocratiques "classiques" du fait de la crise économique.
2) Dans les démocraties occidentales qui connaissent des mouvements forts face aux tendances des votes antérieurs, le fait commun est celui de l'entrée dans le circuit civique de personnes qui en étaient sorties. Par conséquent, l'enjeu est de compter sur un double phénomène :
- la démobilisation d'électorats traditionnels qui sont la "réserve" des partis de Gouvernement,
- quand, au même moment, des électeurs hier dans l'abstention font évoluer leur participation pour retrouver l'acte de vote.
C'est ce double phénomène qui change la donne.
3) L'enjeu consiste donc à trouver les termes pour capter des électeurs sortis du circuit électoral classique.
Comme en France, le "parti des abstentions" est le 1er parti de France et de loin, cela signifie qu'il y a un réservoir considérable pour des candidats capables de réintégrer une partie d'entre eux dans le circuit civique.
Ce qui est certain c'est que, dans le climat protestataire actuel, les scores de candidats modérés semblent difficilement pouvoir résister aux radicalisations actuelles qui ne paraissent pas devoir baisser de tonalité, loin s'en faut.
Dans une ambiance de type, les divisions internes aux partis de Gouvernement vont se payer très cher.