Robert Kennedy et la violence dans la politique américaine
La violence est une composante à part entière dans la politique américaine. C'est le cas en période ordinaire. Philippe Labro dans un remarquable article paru dans le Journal du Dimanche a décrit la violence coutumière au quotidien.
La violence qui naît d'une conception très large, très permissive de la liberté d'expression. Une logique très différente de la situation française.
La violence qui naît aussi de l'intransigeance des inquisitions journalistiques. Faire campagne électorale, c'est accepter que "tout soit mis sur la table" sans exception et surtout le plus glauque.
La violence qui naît également des distances à parcourir qui font d'une campagne électorale une réelle épreuve sportive, physique.
Puis, il y a des moments où la violence devient à son niveau ultime : tuer.
Cette semaine, c'est l'anniversaire de la semaine de la dernière campagne de Robert Kennedy. Il était en Californie en juin 1968. Pour un vote décisif après un mauvais résultat dans l'Oregon.
Le soir même de sa victoire, il était assassiné dans les couloirs de l'Hôtel où il venait de prononcer son discours de victoire. Les Etats-Unis inscrivait une date noire sur leur agenda démocratique. Les prochains mois de la présidentielle 2016 vont compter sur un renforcement considérable des mesures de sécurité. L'ambiance actuelle de la campagne 2016 est tout sauf ... apaisée et des déclarations constituent des alertes majeures. La violence est de retour dans des conditions extrêmes.