Jean Luc Mélenchon et l'imminence des impossibles
"Pour Bernie, il n'est pas à vendre !" : c'est le slogan qui figure sur le plus grand nombre d'affiches lors des meetings de Bernie Sanders. Les médias français ont tort actuellement de ne pas mettre en relief les scores de Bernie Sanders qui sont un exploit considérable face à toute la machine démocrate mobilisée derrière Hillary Clinton.
Le phénomène Bernie Sanders annonce, dans le pays du libéralisme (!), l'appel à l'Etat, à une plus grande égalité et surtout à la sanction des scandales qui se multiplient dans les élites politiques et financières.
Si en France, un candidat comme Jean Luc Mélenchon chevauche de tels thèmes dans l'ambiance actuelle de ce pays, il n'est plus à exclure qu'il devienne la première force de gauche en mai 2017 pour trois raisons.
1) Il peut compter sur la "France militante" celle qui est capable de faire les sorties d'usines, les cages d'escaliers ... Et cette France a envie d'être considérée parce qu'elle s'estime trahie par François Hollande, piégée par le discours du Bourget sans lendemain une fois au pouvoir.
2) Jean Luc Mélenchon est le tribun qui va "parler aux tripes" de cette France malmenée, lasse de son mal-être. S'il chevauche les scandales de la gauche comme ceux de la droite, il va considérablement élargir son assiette politique. C'est la recette des votes contre les partis de gouvernance. Non seulement des partis qui ne règlent pas la crise mais qui en plus ont perdu la "vertu". C'est du "nucléaire" dans l'ambiance actuelle !
3) Le candidat des "jeunes" est souvent celui qui gagne. C'est une situation qui se vérifie depuis ... 1974 en France avec VGE. L'opération "tonton" en 1988. Chirac de 1995 en a été l'une des illustrations. C'est une constante de la politique française. Et actuellement Jean Luc Mélenchon compte beaucoup de jeunes à ses côtés. Dans les Universités, Jean Luc Mélenchon est en train de devenir mode. C'est une réalité à considérer comme si approchait l'imminence des impossibles.