Donald Trump et le Parti Républicain en zone de rupture
Rien ne va plus pour Donald Trump depuis la tragédie d'Orlando. L'opinion attendait une autre attitude de la part d'un présidentiable. Un sondage dévoilé hier par CBS montre que 51 % des électeurs désapprouvent la réponse du candidat à la tuerie d'Orlando, tandis que 25 % l'approuvent.
L'impopularité personnelle de Donald Trump a fait un bond : sept Américains sur dix ont maintenant une opinion défavorable du probable candidat républicain à la présidentielle, le pire score en plus d'un an, selon un sondage Washington Post-ABC News. Une analyse du site Politico a aussi montré hier que Hillary Clinton était en avance dans les intentions de vote de 8 des 11 États clés (swing states), selon les plus récents sondages.
Avec un socle qui se détériore à ce point, c'est la cote d'alerte pour de nombreux autres candidats dont le sort est lié lors d'une élection se déroulant le même jour que la présidentielle.
Si Donald Trump ne parvient pas à redresser sa cote personnelle, c'est la première fois à ce point que le Parti républicain se rapproche d'une réelle zone de rupture.
Donald Trump n'a pas su ou voulu négocier le tournant qu'il doit opérer pour changer son statut de "rebelle de la primaire" à celui de présidentiable réel.
S'il persiste dans son positionnement actuel perçu comme suicidaire par de très nombreux autres candidats républicains, la contestation ouverte frontale va s'engager dans des termes très musclés.