Bayrou et Hollande sont de bonne guerre face à Nicolas Sarkozy
François Bayrou dénonce, sur le plateau de France Europe Express, "l'ouverture à gauche" du gouvernement Fillon en soulignant que Nicolas Sarkozy, ayant incarné toute la campagne la droite décomplexée, commence déjà à ne pas appliquer sa politique annoncée en allant "piocher" ses ministres ailleurs qu'à droite. Un discours qui cherche probablement "la claque" du démarrage de campagne pour le Mouvement Démocrate.
Comment s'opposer à la vague bleu ? ... en cherchant la réaction épidermique de l'opinion ! Les partis hors de "la majorité présidentielle" semblent avoir adoptés une stratégie commune.
La campagne des législatives ne pourra pas se jouer au niveau local dans les 3 prochaines semaines. Les candidats UMP bénéficieront du "bonus présidentiel" mais les places n'évolueront pas sans une "réaction à gauche" ou un "premier rejet" de la politique gouvernementale.
A partir de cette ligne directrice, les "candidats de l'opposition" matraquent une troisième loi de Newton politique où chaque action du gouvernement entraîne une réaction opposée.
Action : Nicolas Sarkozy est élu Président de la République / Réaction : Les législatives doivent être une vague rose pour éviter la concentration des pouvoirs. Peut-on imaginer que si Ségolène Royal avait été élue, elle aurait invité les électeurs à se porter en faveur des candidats UMP pour exercer un contre pouvoir ?
Action : Le gouvernement Fillon comporte des personnalités du centre et de la gauche / Réaction : Nicolas Sarkozy débauche les ministrables de l'opposition pour accentuer son marquage à droite. Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy et François Bayrou ont exprimé, durant la campagne, leur volonté d'une équipe de France composée des meilleurs talents. Quelle aurait été la réaction si le gouvernement n'avait été composé que de personnalités UMP ?
La campagne législative va être composée d'autant d'actions et de réactions que de déplacements ministériels ou de déclarations des candidats. Il s'agit de savoir si le Parti Socialiste ou le Mouvement Démocrate vont parvenir à trouver "le coin" permettant de décoller "l'affiche UMP" au risque sinon que ces "piques" restent de bonne guerre dans la construction d'une victoire annoncée.
Mise à jour : le commentaire d'Alain Juppé au Grand Jury sur l'ouverture du gouvernement Fillon