Donald Trump face au défi de la Convention Républicaine
Rien n'est réglé. Bien au contraire. Donald Trump a raté l'étape de la capitalisation de sa victoire aux primaires. Il continue sur la lancée provocante de la primaire. Seulement l'enjeu n'est plus le même.
Si du temps de la primaire, il lui fallait attirer des "nouveaux citoyens" très radicalisés pour contourner les forces politiques classiques des autres candidats républicains, c'est aujourd'hui un défi totalement différent. Il faut gagner une majorité de citoyens américains. Il faut donc unir, rassembler.
Et cette étape, Donald Trump semble incapable de la vivre ou non volontaire pour la vivre.
Et il s'isole. Il s'isole des candidats républicains sur le terrain qui considèrent qu'ils doivent "prendre leurs distances" pour sauver leurs chances.
Il s'isole des leaders classiques à tel point que la désignation du ticket semble une réelle épreuve face aux annonces multiples des refus.
Mais surtout, Donald Trump s'isole dans des conditions telles que, pour la première fois à ce point, la Convention Républicaine ne parait plus vouée à enregistrer le choix démocratique des primaires.
Le seul appui restant pour Donald Trump résidait dans les sondages. Mais les sondages virent au sombre pour Donald Trump. Si cette tendance se vérifie, la Convention Républicaine ne pourra pas acter une défaite collective historique. C'est impossible pour une raison simple. Novembre 2016 n'est pas qu'un vote présidentiel. Il y a de très nombreuses autres élections liées à la présidentielle. Et ces candidats républicains là ne resteront pas inactifs pour aller à la "boucherie électorale". C'est une réalité qui annonce des secousses considérables totalement inédites.