Justin Trudeau et son nouveau défi : être l'héritier de Barack Obama
L' enjeu est simple et compliqué à la fois : qui va incarner la séduction en politique après le départ de Barack Obama de la Maison Blanche en janvier 2017 ?
Il est simple parce qu'il s'agit d'incarner un style fait de télégénie, de dynamisme, de tolérance, de simplicité.
Il est compliqué parce que dans ce style, Barack Obama a placé la barre très haut.
Mais il a manifestement choisi son héritier : Justin Trudeau. Et le récent voyage au Canada conforte et installe ce choix.
Avant le sommet de l'Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada, Mexique), que fait Justin Trudeau ? Un running avec le Président mexicain avec photos à l'appui sur leurs comptes Twiiter.
Lors de la séance au parlement, qui accompagne Justin Trudeau ? Son épouse Sophie.
C'est une logique de gouvernance. Pour diriger, il faut entraîner. Et Obama et Trudeau croient à l'entraînement par l'identification. C'est en déclenchant cette sympathie qu'ils pensent faire bouger les lignes, influencer les moeurs, changer l'image de la politique, donner de la décontraction à des opinions au bord de la crise de nerfs face à la crise économique, au terrorisme ...
Cette communication se veut ouvertement un moyen de convaincre, de séduire pour agir. Surtout face à la crise qui tend les relations.
Pour leurs équipes, ce n'est pas du divertissement. C'est de la vraie politique. La séduction renforce la capacité à convaincre. Une capacité très délicate actuellement.
Lors de son voyage, Barack Obama a intronisé son héritier. Tâche difficile dans les prochaines années mais qui offre au Canada un statut de référence bien agréable.