J - 84 : la présidentielle qui marque la fin du look ou une simple halte ?
La campagne de Barack Obama en 2008 marquait une étape supplémentaire dans la victoire du look. D'abord, parce que le candidat portait en apparence sa promesse de changement et de "rêve" : le premier Président métis de l'Histoire des Etats-Unis. John McCain a beaucoup été à la peine sur ce terrain.
Pour corriger, son équipe avait recommandé Sarah Palin très photogénique.
Ensuite, parce que le "style Obama" c'est une mise en avant permanente du look.
En 2012, Mitt Romney est allé sur le terrain du look. Il a alors reconstruit son image. Son épouse a fait des efforts vestimentaires considérables. La bataille du look a réellement existé. Là aussi, le look a compté dans le choix de Paul Ryan.
En 2016, c'est la rupture totale. Hillary Clinton porte son âge et ne fait rien pour corriger. Tim Kaine a un look très moyen, quasi passe-partout sans que cette appréciation ne soit péjorative. Il veut incarner "l'américain moyen".
Chez les Républicains, même constat. Donald Trump ne "joue pas le look". Son costume est un uniforme très classique et il ne change pas de look. idem pour Mike Pence.
C'est une halte manifeste dans la course au look. C'est probablement un des facteurs qui explique la faible capacité de séduction des candidats. Ce d'autant plus qu'au même moment l'opinion marque son intérêt toujours évident pour les leaders charismatiques qui "incarnent le Président". L'exemple le plus frappant et actuel est la popularité de Tony Goldwyn quand il incarne dans Scandal le Président Fitz Grant. Il bat actuellement tous les records de popularité. Son discours à la Convention de Philadelphie a été un succès phénoménal comme si les militants avaient le "président rêvé".
Après 2016, il faudra suivre ce volet avec attention. Il s'agit probablement d'une halte exceptionnelle. Et le retour en force du look sera considérable avec la nouvelle génération.