J - 25 : David Humphreys quitte le club des donateurs de Donald Trump
" À un certain moment, vous devez vous regarder dans la glace et reconnaître que vous ne pouvez plus justifier à vos enfants - et surtout à vos filles - votre soutien à Trump », a affirmé David Humphreys au New York Times. Cet homme d'affaires du Missouri dit avoir versé plus de 2,5 millions de dollars au cours des quatre dernières années.
« C'est un démagogue dangereux, qui n'est absolument pas apte à assumer les responsabilités de président des États-Unis », a affirmé Bruce Kovner, un investisseur de New York, dans un courriel au journal.
William Oberndorf, un investisseur californien, met en cause ouvertement les instances du Parti Républicain.
Le départ de donateurs est le signe que les intéressés ne croient plus à la victoire de Donald Trump. Aux Etats-Unis, les donateurs ne gaspillent jamais leurs donations. C'est le socle d'engagements clairs et le marqueur d'une croyance dans la victoire. Dès que l'un de ces deux piliers fait défaut, les donations prennent fin.
C'est d'ailleurs un cycle redoutable pour tous les candidats. Dès que la victoire apparaît hors de portée, les donations prennent fin brutalement et accélèrent d'autant le retrait de la course.
Donald Trump sera-t-il capable de compenser sur ses fonds personnels ou en aura-t-il la volonté ? C'est une autre affaire. Le dispositif financier de la participation personnelle de Donald Trump est assez compliqué.
Pendant longtemps sa "participation personnelle" a consisté dans la mise à disposition de moyens matériels dont son avion mais dans le cadre de conventions avec son fonds de campagne qui avait emprunté dans l'attente de donations suffisantes. Ces "donations suffisantes" sont-elles arrivées ? Le candidat a-t-il abandonné sa "créance" sur son fonds de campagne ? Toutes ces dispositions mériteront l'examen.
Ce qui est sûr c'est que le départ de donateurs ne peut que fragiliser Donald Trump au moment où la campagne est la plus budgétivore.