Jean Luc Mélenchon confronté à un système archaïque obsolète
Jean Luc Mélenchon devient le symbole de la victime possible d'un système archaïque totalement obsolète qui devient d'autant plus rigide, replié sur lui qu'il est condamné par l'opinion.
Jean Luc Mélenchon pourrait ne pas être candidat faute de parrainages. Situation irréelle que la Vème République avec ses institutions vouées à émanciper des partis politiques remette une candidature présidentielle à des parrainages des ... partis politiques. Car c'est bien de cela dont il s'agit a fortiori avec la nouvelle mesure visant à la publicité totale des "parrainages", modalité qui va considérablement dissuader les élus non engagés dans un ... parti politique.
Autre exemple concret important : la vie actuelle est marquée par la capacité à lever des fonds via des sites de crowdfunding. C'est possible partout sauf lors d'une campagne électorale en France puisque la commission des comptes de campagnes considère qu'il y a là un intermédiaire entre le mandataire financier et le donateur.
Comment aux Etats-Unis, Obama en 2008 et plus récemment Bernie Sanders en 2016 ont financé leurs campagnes ? Par des sites numériques permettant de mensualiser les donations. C'est cette mensualisation qui ouvre l'aide financière aux plus démunis. Impossible en France !
Et la liste est terriblement longue des modalités qui ferment l'offre et qui ont vocation incontestable à la fermer.
Pourquoi le PCF trouverait-il Jean Luc Mélenchon "pas assez à gauche" alors que le PCF est l'allié du PS dans des "gouvernances locales" ? Parce que le PCF doit ses "derniers bastions" au ... PS et aux alliances locales ! Mais le "politiquement correct" français ne permet pas de dire cette réalité électorale qui fausse la quasi-totalité des décisions actuelles du PCF par rapport à une logique d'indépendance réelle.
Et des médias poussent actuellement à la logique de "l'identité heureuse" ou de la "France unie" comme si en temps de crise durable profonde un peuple en colère pouvait logiquement souhaiter l'union des partis politiques qu'il exècre ... ?
En réalité, la présidentielle française à ce rythme court à sa trumpisation c'est à dire dans la capacité populaire à d'un coup à se lever pour sanctionner tout un système décrédibilisé, accroché à des artifices pour ne pas se refonder.
Car l'enjeu n'est plus la réforme mais la refondation. Et les candidats de la refondation vont compter sur des espaces considérables. A la condition de pouvoir être candidats et d'en avoir les moyens. C'est la course au peuple qui va gagner et non pas la course aux partis politiques. A force de ne pas vouloir regarder cette réalité en face, les partis politiques traditionnels prennent un immense risque face au FN.