Quand la COP21 devient un vrai maillon faible
C'est un schéma imprévu qui va entièrement modifier le regard sur la COP21 pour transformer cet accord qui devait être un actif fort de François Hollande en ... coquille vide.
Le point faible de la COP21 réside dans l'absence totale de volet contraignant aux engagements pris. Quand Donald Trump évoque de se "libérer de l'Accord de Paris", il n'y a aucune transgression à engager, aucune signature à ne pas respecter ... Il suffit de ne pas appliquer l'Accord de Paris et sa décision ne souffrira d'aucune conséquence pratique. L'Accord de Paris deviendra sans effet puisque les États-Unis sont les plus grands émetteurs de GES du monde, après la Chine. En 2013, leurs émissions de GES, responsables des changements climatiques, se sont élevées à 5,3 milliards de tonnes. Elles représentent 15 % des émissions mondiales de GES liées à l’énergie.
L'Accord de Paris a été une expression de volonté internationale. Cette volonté a pu rassembler parce qu'il n'y avait pas de conséquence contraignante. C'est ce volet qui a permis la plus large adhésion comme la plus large et rapide ratification.
C'est une approche concevable que de considérer qu'il faut avancer par étape dont la première sans effet contraignant. Mais si l'un des acteurs principaux n'applique pas l'Accord de Paris, il ne s'expose à aucune conséquence pratique. Sous cet angle, le maillon faible de l'Accord de Paris transforme ce document en simple "chiffon de papier". Comme quoi, il eut été probablement préférable de viser moins haut mais plus contraignant pour que la non-exécution soit assortie de conséquences fortes. La volonté de communiquer a pris trop de poids.