Stephen Bannon ou le nouveau Karl Rove
Sous GW Bush, la presse avait son "âme damnée" : Karl Rove. Tous les mauvais coups semblaient possibles avec Karl Rove. Sous Donald Trump, cette fonction sera dévolue à ... Stephen Bannon.
Trois caractéristiques sont prêtées à ces personnalités. Tout d'abord, elles ont une dialectique solide qui rompt avec le pragmatisme de celui qu'elles servent. Elles ont une grille de lecture de l'histoire et une interprétation des perspectives possibles.
Ensuite, elles assument un machiavélisme total. Mieux elles l'entretiennent même. C'est original dans l'opposition ou dans la conquête. Mais c'est très inquiétant une fois au pouvoir. Avec les moyens du pouvoir, cet "état d'esprit" fait que les intéressés sont progressivement présumés derrière tous les "mauvais coups". Karl Rove avait vite perçu ce risque et avait changé ses rapports avec la presse en conséquence. Stephen Bannon semble davantage frontal que Karl Rove ...
Enfin, même si de tels profils "amusent" au début l'opinion, cette dernière sombre vite dans une quête d'idéalisme qui marginalise rapidement de telles personnalités alors vouées à quitter ... le pouvoir.
Avec Stephen Bannon, la question est en effet de savoir combien de temps il peut demeurer à la Maison Blanche ...