Le PS victime collatérale de la crise financière de 2008

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La crise financière de 2008 vient de faire une victime de plus : le Parti Socialiste (PS) en France. Il n'a jamais su faire preuve d'une valeur ajoutée face à la logique de la crise financière.

Manuel Valls

Et pourtant la crise financière pouvait être une "chance" pour le PS. Elle lui offrait en effet trois atouts.

Tout d'abord, la crise écrase le reste de l'actualité. Mais encore fallait-il faire de la crise financière l'objet d'une guerre permanente.

Ensuite, elle internationalise les problèmes. L'enjeu est mondial. Ce constat dénationalise donc les problèmes. Il y avait donc un espace considérable pour retrouver une "solution à la française" et se réconcilier avec une fierté nationale disparue.

Enfin, la crise impose un sens des responsabilités à l'opposition. L'opinion ne comprend pas les querelles subalternes dans de telles conditions.

Mais surtout, elle pouvait ouvrir une fenêtre de tir pour faire appel à des personnalités qui, au nom du sens de l'Etat, peuvent faire bouger des frontières habituelles.

Face à toutes ces hypothèses, le PS s'est montré incapable de trouver une valeur ajoutée spécifique. La crise en a fait disparaître la spécificité. Il est la nouvelle victime de la crise de 2008. Tous ces rendez-vous manqués pourraient bien faire disparaître le PS après qu'il ait disparu face à la crise.

  • Publié le 10 janvier 2017

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